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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 04:09

Depuis le début de semaine, j'ai un nouveau marque-page: le flyer du salon du vintage, première édition à Paris. A lui tout seul, ce flyer me fait rêver: robes taille de guêpe, fauteuil Ball Chair... tout un univers qui m'interpelle et en appelle à mon sens de l'esthétique rétro. Il était donc inévitable que j'aille faire un tour rue de Richelieu pour ce premier salon du vintage en France.

Dès mon entrée au salon Richelieu, je suis tombée nez à nez avec des petites robes Courrèges so 60s. Oranges, vertes, blanches... un monde de fantaisie à la touche intemporelle. Car qui a aimé Courrèges aimera toujours ces créations symboliques de la marque qui a su jouer avec les formes géométriques et les couleurs pimpantes. "Pimpantes", un bien joli mot pour décrire cet univers si particulier, en-dehors des codes usuels de la mode. Une marque qui a gardé le même esprit en traversant les décennies. 

Puis en avançant un peu, je suis arrivée dans un monde à part. Pas de pièces bien rangées par couleurs (n'avais-je pas précisé que le visiteur se fait directement happer par les collections de Didier Ludot?), mais des portants croulant sous des robes chamarrées, des imprimés fleuris ou psychédéliques, des robes brodées de perles, et même un Mae West Sofa, dessiné par Salvador Dali dans les années 30 et qui irait si bien chez moi (en poussant un peu les murs)... 

C'est alors que je l'ai vue, au milieu de jupes, robes, tops, boléros et autres vestes: une jupe Yves Saint-Laurent d'une coupe... Imprimée papillons blancs sur fond noir, longueur juste sous le genou, mais avec des fentes savamment placées pour dédramatiser le côté un peu trop sévère. Ni une ni deux: je l'enfile par-dessus le jean que je descends après (c'est mon côté Mac Gyver quand il n'y a pas de cabine). Et là, c'est le drame: le 38 d'autrefois n'est pas le 38 d'aujourd'hui, et le joli plissé plat qui devrait se placer sur le ventre s'est transformé en plissé ballon. Je n'ai pas le choix: soit je perds 3cm, soit je la fait reprendre. A 120 euros, j'hésite...

A l'étage, je repère une chaise en plexi arc-en-ciel. Si seulement j'avais plus de place chez moi... Et puis viennent les robes du soir et fourrures d'un grossiste qui, le temps d'un salon, s'est transformé en receleur de merveilles. Des bibis en poils de bêtes, une petite veste en alpaga Azzaro, et cette robe magnifique que ma mère va essayer malgré un cynique "c'est un petit 36" de la vendeuse. Pas de bol, Mademoiselle: non seulement ma mère rentre dans votre "petit 36", mais en plus la robe n'est même pas près du corps. Bleu foncé, brodée de perles argent, c'est un bijou. 

Finalement, je suis repartie du salon avec un seul regret: qu'il n'y ait pas eu plus de choses, que ça n'ait pas été mieux organisé, parce que finalement j'ai eu le sentiment de me retrouver dans une friperie et que ces pièces de collection méritent mieux. Yves Saint-Laurent, Léonard, Pierre Cardin, Courrèges, Chanel, Dior, Balenciaga, en vrac sur des portants, ça fait mal au coeur. Dommage aussi, le peu de choix en matière de lunettes. Mais bon... si j'avais eu un compte en banque mieux fourni, nul doute que j'aurais fait une razzia en bonne et due forme.
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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 00:38

Cette semaine, j'ai pris une grave décision: bouder les pseudo-fashion week parties où ne trouve que des pique-assiettes et quelques apprenties starlettes/attachées de presse/chanteuses/égéries. De toute façon, les after-show parties ne sont plus ce qu'elles étaient. Donc retour aux bonnes soirées parisiennes (enfin, ce qu'il en reste), et passage vendredi soir par l'Aquarium du Trocadéro où Nicolas Ullmann faisait son Kararocké.
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Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le principe du Kararocké, la recette est simple:
- une bonne dose de rock (prenez un groupe qui envoie, capable de rattraper bien des loupés)
- une poignée de courage (faut quand même monter sur scène devant tout un tas d'inconnus - enfin, plus ou moins)
- un soupçon de fantaisie
- saupoudrez de charisme
Et vous obtenez le Kararocké: on choisit sa chanson dans la liste et on monte sur scène pour se lancer dans une interprétation soutenue par des musiciens hors pair. Seul filet de secours: les paroles sur une 'tite feuille devant soi, pour les placer au bon moment... du talent..?
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Ne vous y trompez pas: il ne s'agit pas là d'un énième karaoké où d'improbables casseroles d'égosillent sur Gilert Montagné. Non, là vous entendrez des gens qui se défendent sur AC/DC, les Guns, Dutronc, les Beatles, Katerine ou encore Lio (j'en passe, mais la liste est longue). Quant à Monsieur Ullmann, chaque fois il fait son show, qui vaut le détour à lui seul: grimé en Père Noël, looké SM ou digne héritier de James Bond (le thème de cette fois-ci), il sait occuper la scène. Mention spéciale pour quelques habitué(e)s qui surprennent à chaque fois, tant par leurs performances vocales que leur sens de la fête et leur capacité à entrer dans le jeu.
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Mon seul regret? Ne pas avoir pu monter sur scène cette fois encore. Et ce n'est pas faut d'avoir essayé: avec trois petits papiers dans le sceau à champagne, c'est que soit je ne suis pas cocue (un mal pour un bien), soit James Ullmann avait décidé de mon heure n'était pas venue. Quoiqu'il en soit, ses soirées sont de celles qu'on ne rate pas, qu'on inscrit sur son agenda et où on se rend avec plaisir, et la certitude de passer un excellent moment. Chapeau Monsieur Ullmann!

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 16:19

Apparemment, je reprends un bon rythme cinéma puisque voici le deuxième avis en moins d'une semaine. Cette fois-ci, on change de registre avec une comédie (un peu) satyrique. Avec Enfin veuve, Isabelle Mergault confirme son talent derrière la caméra. Celle qui peut exaspérer par ses remarques haut perchées chez Ruquier récidive avec un second film fort plaisant.

Le pitch: d'habitude, quand une femme perd son époux, c'est son monde qui s'écroule, elle est dans un état lamentable, n'a plus goût à rien et s'accroche à ses proches. Ce n'est pas le cas d'Anne-Marie que la nouvelle réjouis au plus haut point puisqu'elle va enfin pouvoir vivre son amour avec son amant et le suivre à l'autre bout du monde. Sauf que... la famille est là pour la soutenir dans cette épreuve difficile.

Je ne peux pas m'empêcher de commencer par un (vilain) commentaire sur le fils. Ce personnage que tout rend atrocement insupportable au spectateur alors qu'il ne veut que protéger sa môman et l'aider à surmonter cette mauvaise passe est joué par un acteur qui a bien le physque de l'emploi. Pendant tout le film je me suis posé cette question cruciale: à qui me fait-il penser? Et bien ce n'est qu'à dix minutes de la fin que 'ai trouvé: à un Barbapapa! Mais oui, ces personnages de dessin animé des années 80 (début de la décennie). Pas très sympa, j'admets, mais frappant.

Plus sérieusement, Enfin veuve traite d'une situation qui se banalise depuis quelques années malgré l'augmentation des divorces: une femme reste auprès de son époux pour d'obscures raison tandis qu'elle a une vie parallèle avec l'homme qu'elle aime vraiment. invariablement, quand l'homme décède, elle est confrontée à ce terrible choix: vivre sa vie ouvertement ou ménager son entourage. Quoiqu'il en soit, ce film a le bon goût de ne pas s'apitoyer sur le sort de la pauvre veuve éplorée, mais au contraire de mettre en avant le comique résultant de ces liaisons audltères même une fois le principal obstacle disparu.

Verdict: un gentil film. Qui ne casse pas des briques, je vous l'accorde, mais qui a le mérite de faire passer un bon moment et de ne jamais tomber dans la mièvrerie. Idéal le dimanche soir avant de reprendre le chemin du bureau. Parfait pour oublier ses petits tracas du quotidien. Bref un bol d'air frais (on commence par la mer pour finir à la montagne) qui ne fera pas de mal. Sauf peut-être aux couples qui ne se regarderont plus de la même façon lorsque l'un(e) va au cinéma sans l'autre.

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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 13:56

A priori, un film sur les relations entre les USA et l'Afghanistan, ce n'était pas vraiment gagné de m'y traîner. Mon côté trendsetteuse me fait généralement aimer les comédies ou la science fiction, voire les "films de peur", bref: tout ce qui n'a aucun rapport avec la réalité. Mais.. avec Tom Hanks et Julia Roberts à l'affiche, je me suis laissée tenter. Et je ne l'ai pas regretté!

Le pitch: Charlie Wilson est un député tout ce qu'il y a de moins sérieux. Il boit (whisky dès le matin dans un mug), se drogue occasionnellement, fréquente strip-teaseuses et aspirantes actrces, s'informe de ce qu'il doit voter auprès de son assistante. D'ailleurs, il n'a QUE des assistantes, toutes plus jolies et bien foutues les unes que les autres. Mais Charlie Wilson a un atout: il sait rendre service et nombreux sont ceux qui doivent lui renvoyer l'ascenseur. Alors quand Joanne, une (très) riche texane, lui demande de rencontrer le président afghan pour se rendre compte de la situation sur place et tout faire pour enrayer l'invasion communiste, il est l'homme de la situation.

De façon très surprenante, ce film, tiré d'une histoire vraie, est un mélange de faits historiques, de magouilles politiques (ou comment lever des fonds pour une cause qui n'intéresse personne), une critique du système US (une fois n'est pas coutume), le tout arrosé d'un certain cynisme. Et c'est ce qui en fait tout l'intérêt: on ne se trouve pas face à de longues séquences relatant les effets néfastes de l'expansion communiste, ni à une plate description du paysage politique américain de l'époque. On y parle des rouages au sein des plus prestigeuses agences américaines (CIA, services secrets...), mais tout cela garde un ton suffisamment léger pour ne pas en faire un énième documentaire.

Le personnage de Charlie Wilson, haut en couleurs, se démarque par son mode de vie pas tout-à-fait conventionnel et ses idées bien arrêtées. Une nouvelle performance de Tom Hanks qui n'en finit pas d'étendre son répertoire. On est bien loin de Forrest Gump, Seul au monde ou encore Apollo 13. Quant à Julia Roberts, son interprétation d'une manipulatrice anticommuniste prêchant les valeurs du christianisme est excellente. 

Verdict: un film à aller voir, absolument, même pour les éternels réfractaires aux films historiques. Pour une fois qu'on n'essaie pas de nous démontrer le côté héroïque de l'affaire, mais qu'on nous propose des personnages bien réels, avec leurs défaut, il faut en profiter. Serait-ce le retour à la réalité objective au détriment d'une réalité romancée-lissée?

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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 09:30

De mémoire d'afficionada de dessins animés Disney, on n'avait jamais vu ça. Mercredi dernier, jour de la sortie française de Il était une fois, dans un grand cinéma de la plus belle avenue du monde, ce n'était pas des gamins qui remplissaient la salle, mais bien des trentenaires venus se changer les idées. L'avènement du Disney pour adultes?

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Le pitch: la belle Giselle, qui vient de rencontrer son prince charmant, est envoyée dans le monde réel par sa future belle-mère qui refuse de laisser son trône. Aventures et mésaventures d'une princesse de contes de fées dans la vraie vie: bonjour la cata et les loupés. 

Ok, dit comme ça, ça peut laisser penser que ce film est une niaiserie supplémentaire et qu'on aurait mieux fait de rentrer chez nous regarder... regarder quoi, d'ailleurs..? Et pourtant, quand les lumières se sont rallumées, une grand majorité de ce public a priori adulte a applaudit. Reste que je trouve cette pratique ridicule: on applaudit au théâtre, mais pas au cinéma. réveillez-vous: c'était de la 2D, des images, pas de vraies personnes. A la limite, amusez-vous à ce petit jeu lorsque vous assistez à une avant-première où les acteurs sont présents, mais là... C'est comme de sauter sur le premier Père Noël venu au coin d'une rue pour lui demander de déposer la dernière Porsche dans vos souliers le 24 (perso, je suis plus Mercedes, mais chacun ses goûts).

Alors comment expliquer un tel succès? Tout simplement parce qu'il s'agit là d'un conte de fée moderne. Explication: la douce Gisèle, fiancée au prince charmant, rencontre au détour d'une rue le beau Robert, avocat spécialisé dans les procédures de divorce, père d'une adorable bambine qui, évidemment, n'aime pas sa future belle-mère mais rêve de rencontrer une vraie princesse (vous suivez toujours?). Normalement, à partir de là, tout le monde a compris comment l'histoire se termine. Et ce pour une bonne et simple raison: on en rêve toutes (et les hommes aussi, mais eux ne l'avoueront jamlais, à moins d'être gay).

Parce que la jolie princesse, destinée à épouser le prince Edward, va immmanquablement tomber amoureuse de Robert, lequel va craquer pour elle au grand bonheur de sa fille. Et le prince et la fiancée délaissée dans tous ça? Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants! Quant à la méchante belle-mère, elle disparaît (j'en connais des qui ne seraient pas contre cette idée...).

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C'est l'archétype des relations actuelles, où la fidélité laisse la place à une rencontre aussi improbable qu'impossible. Et pourtant on persiste à y croire. C'est pour ça que mes compagnons de séance ont passé un si bon moment qu'ils ont jugé pertinent d'applaudir: ils n'applaudissaient pas tant pour la performance, ni pour les acteurs (même si le beau Patrick Dempsey est vraiment VRAIMENT craquant), mais bien parce qu'ils se félicitaient inconsciemment d'être les héros de leur propres vies, les princes et princesses modernes qui ne suivent pas un destin tout tracé et s'émerveillent encore d'un coup de foudre qui les mettra inévitablement dans la m... un jour ou l'autre.

Je ne peux donc conclure qu'en adressant une prière aux studios Disney: continuez à  nous pondre des conte de fées pour adultes, faites-nous rêver malgré le politiquement correct de rigueur chez vous,  prouvez-nous que nous pouvons garder une certaine part d'imagination et de rêve, celle qui nous permet de nous dire "et finalement, pourquoi pas..?"

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 10:49

La fin de saison approche et comme chaque année, les ventes privées se bousculent.
Cette semaine, pour celles et ceux qui sont à la recherche de leur nouveau jean premium, de petits tops, chemises, pulls, ou même accessoires, une seule adresse: le showroom Robert Dodd qui fait sa braderie. A vous les jeans Rock & Republic (mes préférés), 7 for all Mankind, True Religion (guys, c'est pour vous si vous en avez assez du sempiternel Diesel), les cashmeres tendance, les vestes de designers américains, les baskets Puma, et j'en passe. 

Trois jours pour faire vos emplettes et dépenser ce qu'il vous reste alors que la fin du mois approche à grands pas. Attention, les prix sont vraiment fabuleux, alors allez-y vite. A titre d'exemple, la saison précédente, des jeans vendus près de 300 euros en boutique étaient bradés à 70 euros. Si ça c'est pas une bonne affaire..!

Vous avez le droit de me remercier... ;-)

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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 15:09
Mercredi 7 novembre 2007, 20h, j'arrive au Musée des Arts Décoratifs pour l'exposition consacrée à Christian Lacroix. "Un couturier dans un musée!" diront certains. Et bien non, Christian Lacroix ne peut être réduit à un couturier.


Longtemps qu'une exposition n'avait suscité un tel engouement. En même temps, Christian Lacroix au Musée des Arts Décoratifs, il y a de quoi réconcilier fashionista et culturellement correct. On remarque d'abord le cadre, cet escalier envahi par les happy few invités à l'inauguration privée de l'exposition.

Passage par le premier étage. Et première bonne surprise: il ne s'agit pas d'une retrospective, les modèle ne sont pas présentés par période, mais par thème. C'est là qu'apparaît le talent de l'artiste dans toute sa splendeur, sa modestie par rapport à son oeuvre, son admiration pour ceux qui l'ont précédé. Jeux de couleurs, de matières, de formes... Un seul regret: ne pas pouvoir palper les étoffes.

On découvre donc l'univers Lacroix, plein de couleurs chatoyantes, mêlé aux pièces empruntées aux archives du Musée de la Mode. Des modèles que Christian Lacrix a scrupuleusement choisis, et mis en scène avec ses propores créations. La toile d'araignée, vitrine située au 2ème (si ma mémoire ne me fait pas défaut) est si subtile que chacun s'arrête.

Evidemment, comme tout événement mode qui se respecte, la soirée avait son lot de célébrités venues de tous les domaines. Olivier Saillard, maître incontesté de la mémoire de la mode, dont la présence était incontournable, mais également quelques personalités plus surprenantes comme Julien Doré, vainqueur de la Nouvelle Star 2007, qui refusait les photos. Beaucoup n'étaient là que pour se montrer et profiter du cockatil, comme souvent dans les soirées "VIP", mais nombreux étaient les amateurs sachant apprécier la mise en scène à sa juste valeur.

Belle rétrospective au nom évocateur: "Histoires de Mode" mérite qu'on s'y attarde, qu'on y revienne, qu'on s'ay attache... C'est indéniable: la mode a bel et bien mérité sa place au musée.

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Photographies de Grégoire Alexandre accompagnant l'invitation.

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