D'habitude, le printemps, c'est le moment où on change tout: on fait le ménage, on renage la maison, on achète de nouvelles fringues, on vire les anciennes, et on récupère une pêche d'enfer. Sauf que là... le printemps se fait attendre, et ça se sent. Combien de blogs pas mis à jour depuis fin mars? Combien de pauvres âmes en perdition qui préfèrent cocooner sous la couette plustôt que sortir et profiter des journées qui s'allongent? Moi je vous le dis: cette année, le blues de printemps s'éternise.
Samedi dernier, shopping. Rien trouvé. D'un côté, j'ai une envie folle de robes à fleurs, de petits hauts, de blouses transparentes, et de sandales, de l'autre je ne peux pas sortir sans bas au risque d'avoir une chair de poulette pas très esthétique. Il reste le jean, compagnon de toujours, recette miracle qui s'accorde aussi avec le petit débardeur qu'avec le pull cashmere (que si tu le mets sur le débardeur, tu peux sortir sans prendre froid mais en ayant l'impression d'être habillée en été because le débardeur).
Côté shoes, j'ai opté pour la solution glam: oui je porte des sandales, mais avec des bas. Et ce n'est même pas grave d'ailleurs, voire même c'est sexy ce petit bout de pied qui dépasse, protégé par un voile de nylon. On voit les orteils, le vernis, bref, c'est comme si l'été était déjà là! D'ailleurs, je les trouve tellement tristes ces filles qui arborent des bottes cavalières au mois d'avril... Quelle idée tout planquer, alors que c'est pile poil le moment de se découvrir ("en avril, ne te découvre pas d'un fil", peut-être, mais ce n'est pas une raison pour en ajouter des fils).
Je rêve d'apéros en terrasse, de dîner sur le balcon à la tombée de la nuit, de voir le soleil se coucher du pont des Arts, de balades à vélo le soir venu, de baisers volés à la sortie du ciné, d'épaules qui se découvrent, de corps luisant de sueur à la sortie des boîtes. Mais où est le printemps?!?!? C'est un cri du coeur, un appel à la rescousse: l'année dernière, à la même date, j'avais la peau dorée comme un brugnon, résultat de déjeuners répétés sur un transat à l'Aquaboulevard (et je m'en balance que ce ne soit pas trendy, parce que la tendance, c'est d'aller se faire bronzer en micro-maillot chaque jour quand d'autres font mine de faire du sport dans une salle high tech).
J'ai donc décidé de remédier à ça et de positiver (comme Laurie!!!). Je vais aller m'acheter une "zolie" robe que je porterai dès lundi au bureau, même si je dois l'accessoiriser de bas et d'une écharpe. De toute façon, ce n'est pas par les bras et les jambes qu'on prend froid, alors aucun risque! Et puis je vais écumer les terrasses chauffées et arborer mes lunettes noires en permanence. Avec une motivation pareille, le printemps ne peut qu'arriver.
Avis à la population et à la blogosphère: ne vous laissez pas abattre, reprenez du poil de la bête, souriez (vous êtes filmés), et écrivez. Parce qu'ils me manquent à moi, vos billets, quand je tombe systématiquement sur le dernier, posté le 24 mars ou le 26. C'était il y a trois semaines! Reprenez-vous. Il est temps de manifester pour le retour du printemps et d'arrêter net le laisser-aller.
PS: au risque de vous décevoir - ou de vous inquiéter - je n'ai consommé aucune substance illicite avant d'écrire cet article