23 avril 2009
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Ce petit interlude dépaysant devait bien toucher à sa fin, et je réalise qu'il m'en aura fallu du temps pour réussir à y mettre un terme en narrant nos dernières expériences. Une page se tourne, et le livre se referme. Tokyo's gone for good. Until next time..! En bonnes trendsetteuses que nous sommes, nous avons mis un point d'honneur à nous inspirer de Lost in Translation lors de ces quelques jours. Voici donc le récit de notre copié-collé version 2009 de deux pseudo-baroudeuses en mal de découverte.

Lost in Translation, ses heures passées au bar du Park Hyatt, la vue imprenable sur Tokyo by night, les karaockés en hauteur... Tous ces petits détails d'un film culte qui demandent vérification une fois sur place. Ne le nions pas: ce film culte d'une génération entière laisse place au doute quant à la véracité des expériences vécues; tout semble si fluide et si opaque à la fois, comme voilé par la brume d'un décalage qui est loin de n'être qu'horaire. Deux frenchies dans un pays inconnu, deux party-girls qui accumulent les excès de fête et le manque de sommeil, yeux grands ouverts en plein milieu de la nuit et capables de s'endormir devant un écran au musée quand ce n'est pas dans un train pour Kamakura.
Ah! Kamakura! Le plus grand bouddha du Japon, un symbole de plus de dix mètres de haut, planté dans un jardin aux allures de garderie tant il y a de touristes qui s'y pressent, avides de découvrir les secrets du maître zen. un bouddha qui accueille en son ventre ces curieux venus chercher la clé d'un bien-être d'ailleurs. Petites fourmis munies d'appareils photo qui mitraillent sans cesse, sans même admirer ce qui les entoure. Ont-ils seulement fait le tour du jardin? On'tils admiré ces tongs surdimensionnées? Peu de chances. Kamakura, c'est la campagne en banlieue, l'expédition dangereuse en-dehors des balises du métro. Pensez: il faut prendre le train, puis, une fois sur place, un bus! D'aucuns auraient renoncé face à la difficulté de demander son chemin. Heureusement que l'office de tourisme est là! Mais Kamakura et son bouddha ne font pas partie du film. Ils ne se seraient pas bien exportés. Ce sera cependant un saut de puce témoin d'un décalage indéniable.
Passons. La veille au soir, nous avons pris notre verre au bar du Park Hyatt, le fameux New York Grill. Quelle expédition pour qui ne se pose pas tanquillement dans un taxi. L'hôtel se trouve à Shinjuku, quartier d'affaires le jour qui devient red light district la nuit. Dépeuplé, vidé de la frénésie diurne, il n'est pas des plus accueillants. Nous croisons des vieillards sans abri couchés sur des cartons. La misère est universelle...
A notre arrivée, après un safari citadin sans boussole, la réceptionniste nous a annoncé que le bar était fermé. Et oui: contrairement à celui du film, le bar de la vraie vie ferme à minuit. Ce qui ne nous a pas empêchées de monter pour "prendre une photo" et de faire un petit coup de charme au charmant serveur qui nous a accordé un dernier verre. Sur fond de White Russian, nous avons pu
apprécier la vue époustouflante: à l'horizon que des lumières, témoins d'une vie nocturne aussi riche qu'étendue dans cette ville. Au fond, une table où riait une petite bande de potes dont l'un n ous a subjuguées: il était tout simplement parfait. Clin d'oeil à une situation parallèle entre Scarlett Johannsson et Bill Murray. Nous ne sommes pas allées plus loin: nous étions dans un autre film, le nôtre. Départ tardif, luxe des grands hôtels qui vous hèlent un taxi avec classe.
Evidemment, un Tokyo trip ne peut se faire sans une session de karaocké dans un immeuble tout entier dédié à cette pratique ludique. Un samedi soir à Shibuya, mêlées à une foule hétéroclite, gothique punks et lolitas en goguette. Le seul endroit où trouver un camion de crêpes rose (et oui, j'ai pu m'adonner à l'un de mes vices préférés en dégustant une crêpe kitsch au possible).
En levant les yeux du bitume où se pressaient des pieds enrobés de chaussures plus colorés qu'un arc-en-ciel au pays de Candy, je l'ai vu: un building où chaque étage, chaque pièce, sont dédiés au karaocké. impossible de ne pas se laisser entraîner. De nouveau, l'esprit de Lost in Translation a flotté tout autour de nous: trois fighteuses de la note improbable, killeuses de partitions, aux prises avec un matos high tech à en faire pâlir nos pauvres karaockés parisiens. Deux heures trente de chansons anglaises et nippones (et oui, notre acolyte australienne de Taïwan se débrouillait sur quelques-unes de ces mélodies inconnues à nos oreilles). Cent cinquante minutes à cracher des paroles dans un flot ininterrompu, partageant des cultures musicales opposées qui finissent pas s'assembler.
Notre dernière soirée a été la plus généreuse en nouvelles rencontres et en partage: les deux parisiennes en vadrouille se sont jointes aux expats joyeusement allumés pour un repas arrosé au saké et des shots à la "happiest place on Earth". Soirée mémorable, tout autant que le voyage qui a suivi: 1h30 de sommeil a succédé aux sakés, Malibu-pamplemousse et shots de téquila. un aller simple pour un voyage éthéré. Tokyo est restée derrière nous alors que nous nous envolions pour un retour à la réalité.

Lost in Translation, ses heures passées au bar du Park Hyatt, la vue imprenable sur Tokyo by night, les karaockés en hauteur... Tous ces petits détails d'un film culte qui demandent vérification une fois sur place. Ne le nions pas: ce film culte d'une génération entière laisse place au doute quant à la véracité des expériences vécues; tout semble si fluide et si opaque à la fois, comme voilé par la brume d'un décalage qui est loin de n'être qu'horaire. Deux frenchies dans un pays inconnu, deux party-girls qui accumulent les excès de fête et le manque de sommeil, yeux grands ouverts en plein milieu de la nuit et capables de s'endormir devant un écran au musée quand ce n'est pas dans un train pour Kamakura.
Passons. La veille au soir, nous avons pris notre verre au bar du Park Hyatt, le fameux New York Grill. Quelle expédition pour qui ne se pose pas tanquillement dans un taxi. L'hôtel se trouve à Shinjuku, quartier d'affaires le jour qui devient red light district la nuit. Dépeuplé, vidé de la frénésie diurne, il n'est pas des plus accueillants. Nous croisons des vieillards sans abri couchés sur des cartons. La misère est universelle...
A notre arrivée, après un safari citadin sans boussole, la réceptionniste nous a annoncé que le bar était fermé. Et oui: contrairement à celui du film, le bar de la vraie vie ferme à minuit. Ce qui ne nous a pas empêchées de monter pour "prendre une photo" et de faire un petit coup de charme au charmant serveur qui nous a accordé un dernier verre. Sur fond de White Russian, nous avons pu
Evidemment, un Tokyo trip ne peut se faire sans une session de karaocké dans un immeuble tout entier dédié à cette pratique ludique. Un samedi soir à Shibuya, mêlées à une foule hétéroclite, gothique punks et lolitas en goguette. Le seul endroit où trouver un camion de crêpes rose (et oui, j'ai pu m'adonner à l'un de mes vices préférés en dégustant une crêpe kitsch au possible).
Notre dernière soirée a été la plus généreuse en nouvelles rencontres et en partage: les deux parisiennes en vadrouille se sont jointes aux expats joyeusement allumés pour un repas arrosé au saké et des shots à la "happiest place on Earth". Soirée mémorable, tout autant que le voyage qui a suivi: 1h30 de sommeil a succédé aux sakés, Malibu-pamplemousse et shots de téquila. un aller simple pour un voyage éthéré. Tokyo est restée derrière nous alors que nous nous envolions pour un retour à la réalité.
THE END