Variations d'une trendsetteuse parisienne qui parle de la mode, des tendances, de l'actu, de ce qui fera ou ne fera pas les tendances de demain
D’habitude, je vous parle volontiers de musique, de ciné ou encore de théâtre. Jusqu’à maintenant, je ne suis pas certaine de vous avoir même jamais conseillé un livre. Quoique… Bon, inutile de sonder les archives : ce dont je suis sure, c’est de ne jamais vous avoir parlé BD.
La BD, on ne peut pas vraiment dire que je sois spécialiste. D’abord parce qu’entre les albums d’Asterix que m’offraient mes grands-parents et ceux de Manara que m’offrait mon copain à 20 ans, il y a eu comme un grand gap. Ensuite parce que je ne suis pas tombée dedans, voilà tout ; je n’ai pas été séduite par une épopée en 30 volumes et que je suis une tête de mule qui a ses coups de cœur et ne veut même pas entendre parler du reste. Bref, les “grands classiques”, très peu pour moi.
Et puis il y a eu cette vague issue du web, de jeunes illustratrices qui racontent leur vie en croquis, se moquent d’elles-mêmes et des autres, le tout avec suffisamment d’ironie pour qu’on se prenne au jeu. Merci Pénélope Bagieu d’avoir ouvert le voie, merci aux autres d’avoir suivi.
Tout ce préambule pour vous parler d’un petit album plus que délicieux par Margaux Motin : “J’aurais adoré être ethnologue”. Rien qu’en lisant le titre, vous savez que ça va envoyer. Margaux se dépeint elle-même, une fille moderne, avec un mec et une gamine (ça, c’est moins commun), qui jongle entre sa petite famille et, bien plus important, sa petite personne. Elle n’hésite pas à montrer la maternité sous son meilleur jour (ça, c’est de l’ironie) et à mettre en scène les travers des filles d’aujourd’hui.
Instructif pour les hommes (qui risquent toutefois de nous faire un malaise quand arrive le douloureux sujet de l’épilation, on sait comme ils sont sensibles), c’est un album que les représentantes du sexe faible trouveront parfait pour le bain, avec Cindy Lauper en bande-son. Le girl power dans toute sa splendeur, véritable état des lieux de la condition féminine en 2012 (oui, je suis un peu en retard, mais ça vaut aussi pour 2013) est diablement bien représenté et en fait un superbe anti-déprime pour passer les longues soirées d’hiver.