Je ne sais pas si vous avez récemment mis les pieds au cinéma, mais il s'y passe de drôles de choses. A l'heure où les marques redoublent d'ingéniosité pour développer leur image et rameuter du client, le racolage de mauvais goût semble ne pas en effrayer certains. C'est le cas de Fanta qui propose des publicités au ras des chaussettes.
Alors que la marque a opté pour une pub télé qui ne manque pas de pêche, avec en fond sonore les Ting Tings qui ont fait un sacré carton l'année dernière, sa campagne ciné milite pour un humour très premier degré niveau QI d'oursin pas très futé. En scène : un ado "représentatif" du puceau boutonneux et le professeur Kassos, alias Elie Semoun, à l'humour duquel je ne peux malheureusement pas adhérer.
Le professeur Kassos, c'est cet "éminent chercheur diplômé en ontologie fine de l'université des américains des Etats-Unis de Californie". Tout un programme! Un chercheur qui cherche des solutions à la problématique du jeune puceau et lui propose du Fanta pour y remédier. Je vous laisse juger du quotient humoristique de la vidéo...
Ce qui est étonnant, c'est que Fanta, bien que n'étant pas la marque la plus classe qui soit, ait opté pour une telle campagne alors même que la pub télévisée est plutôt bien réussie. La pub sur petit écran, c'est le moment d'aller faire la vaisselle ou de se brosser les dents, tandis qu'un spectateur dans une salle de ciné est potentiellement plus à l'écoute des messages diffusés (bien que l'iPhone et ses applications en détournent plus d'un de l'écran). La démarche de Fanta est donc bien d'associer son image à celle affligeante d'un comique doté d'un manque de finesse flagrant.
Et pourtant... Dans la salle, la publicité suscite quelques rires. Faut-il en déduire que le quotient intellectuel du français moyen avoisine celui d'une huître? Si c'est le cas, la publicité bas de gamme a de grands jours devant elle et un public tout trouvé. Pour ma part, je suis abasourdie devant un tel flot de vulgarité sans la moindre trace de finesse. C'est ça la France, comme dirait l'autre...