15h, et je suis en train de m'avaler un McDo (ce que je n'ai pas fait depuis près d'un an) acheté en vitesse en sortant de l'avant-première de Superhero Movie, une parodie des films tirés de comics. En bonne fan du genre, je ne pouvais pas ne pas y aller, d'autant plus que c'était la dernière projection (y a pas idée de faire des avant-première les veilles de longs week-ends..!), et j'ai sacrifié ma pause déj pour m'installer confortablement dans une salle obscure alors qu'un rayon de soleil me chauffait les épaules.
Le pitch: lors d'une sortie avec sa classe, notre héro, un ado qui se fait allègrement marcher sur les pieds par le footeux du lycée, déclenche une réaction en chaîne qui aboutit à une piqûre de libellule génétiquement modifiée (attention, Monsanto n'est pas loin). Comme on s'en doute, il va subir quelques modifications lui-même et se découvrir des supers pouvoirs. Le méchant, lui, est à la tête d'un labo de recherche, et c'est en créant une machine censée guérir tous les maux qu'il va aussi subir une modification de son ADN: il sera guéri d'une maladie incurable à condition de puiser son énergie vitale chez d'autres humains (qui mourront, bien sûr). Aspirant à l'immortalité, il doit tuer des milliers de personnes. Forcément, et oui, il va trouver notre super héro en travers de sa route.
Tous les clichés sont utilisés, les Superman, Spiderman, X-Men et consorts parodiés, il y a une jolie voisine dont notre héro gaffeur (ah, j'avais oublié de vous prévenir qu'il n'en loupe pas une, mais alors vraiment pas une?!?!) est follement épris et qui sort avec le footballeur du coin, un super pote de lose qui rêve de célébrité, un oncle qui ne pense qu'au sexe (en même temps, c'est Leslie Nielsen), et Pamela Anderson fait une apparition très (peu) remarquée.
Mais alors, qu'y a-t-il dans ce film? Et bien, à ma grande surprise, quelques bonnes blagues (si, si, quelques), mais surtout, surtout, le second degré. Parce qu'il ne faut surtout pas aller voir ce film sérieusement, que non..! C'est un peu un Scary Movie version super héro (ce sont d'ailleurs les mêmes qui sont à l'origine di projet). On y trouve de faux sosies et de faux effets spéciaux, ainsi que des images tellement fake qu'on ne peut qu'en sourire (j'adore le mur qui bouge quand le héro démoli la tête d'un méchant dessus). Le must étant l'interview d'un Tom Cruise qui n'a même pas les yeux bleus et annonce en se marrant que le super héro ne peut pas en être un puisqu'il ne sait pas voler alors que lui peut...
Verdict: à mille lieues des sempiternels Y a-t-il un flic pour..., version super héro que je redoutais étant donnée la particicpation de Leslie Nielsen, j'ai, je l'avoue, passé un bon moment. Alors ok, je suis bon public. Et ok, je suis fatiguée en ce moment et donc il ne faut pas trop en demander à mon pauvre esprit, et surtout pas de réfléchir sur un scenario trop compliqué. Au même titre qu'on n'espère pas dénicher une robe haute couture en allant fouiner chez Zara, Superhero Movie n'a rien un film inoubliable, mais c'est loin d'être le pire que j'aie vu. Je confirme cependant qu'il peut bien attendre la fête du cinéma parce que payer une place plein pot serait superflu.
Dans les salles le 4 juin
Escapade à la parapharmacie sur le coup de 17h, l'heure de pointe des femmes qui sortent tôt du bureau. Ca ne loupe pas, et les rayons de crèmes aminicssantes et autres diurétiques, "anti-cellulite" et produits miracles sont bondés. On se croirait presque dans le métro, la guerre à la place assise étant ici remplacée par la guerre aux gélules dernière génération. Sur le moment, je me laisserais volontiers tenter par une poudre magique à mettre dans ma bouteille d'eau, mais en y réfléchissant bien...
Avec une moyenne de 40 euros par mois, soit plus d'un euro par jour, on nous promet monts et merveilles, et que celle qui n'a jamais succombé à l'attrait d'une promesse de kilos en moins me jette la première pierre. Je me suis lancée, à des périodes différentes, dans tout ce qui se compte de régimes miracles et produits stars. Des premières crèmes amincissantes il y a... pfiou... je ne veux même pas le savoir, aux dernières-nées des laboratoires en vogue, en passant par les diètes protéinées et les gélules à prendre en début, milieu ou fin de repas, je pense pouvoir honnêtement dire que j'ai à peu près tout testé.
Et c'est là que l'absurdité de mon comportement me saute aux yeux. Combien ces entreprises farfelues m'ont-elles coûté au total, et surtout, pour quel résultat? Sommes-nous toujours insatisfaites, à persister dans nos travers, ou bien tous ces produits ne sont-ils donc que des doudous modernes, nous rassurant sur ce qui nous attend, sur notre capacité à contrôler notre corps? Parce que soit ça fonctionne, auquel cas je ne comprends pas qu'on continue à les acheter, soit ils ne servent à rien, et alors pour quelle raison douteuse nous évertuons-nous à dépenser nos deniers pour du vent?
Le poids financier du marché de l'amaigrissement est en augmentation constante, comme si nos kilos envolés l'engraissaient. C'est un nouveau principe des vases communiquants. Le monde occidental échange ses kilos contre du rêve hors de prix. A côté de ça, les émeutes de la faim se poursuivent. Des millions de personnes crèvent de faim dans le monde, 18 000 enfants meurent chaque jour le ventre vide, et nous ne pensons qu'à perdre ces trois kilos superflus qui nous empêchent de rentrer dans un jean à 300 euros. Ironie du sort. Avec 300 euros, combien d'enfants peut-on sauver? Avec le budget annuel "amincissement" d'un ménage, combien de familles pourraient survivre?
Le monde ne tourne décidément plus rond. Nous payons pour ne pas grossir quand d'autres meurent de ne pas avoir le minimum vital. Des millions (milliards) sont dépensés chaque année en cures, massages, crèmes, gélules, tisanes, concoctions, etc. sans parler du développemnt et de la recherche, et nous nous insurgeons devant des images de petits ventres gonflés de vide. Nous surconsommons en affamant des pays producteurs qui n'ont plus de quoi nourrir leurs habitants, nous bouffons la planète en vomissant en cachette, nous culpabilisons d'avoir pris un dessert en dépensant une fortune pour l'éliminer...
Quel serait le poids (réel) rendu à ces gens qui meurent chaque jour et souffrent de malnutrition si au lieu d'essayer de perdre les conséquences de notre consommation abusive nous leur versions le prix de notre culpabilité? Serait-il possible d'échanger nos actes de déculpabilistaion contre la survie d'un enfant du bout du monde ou du bout de la rue? Aurons-nous un jour le courage de consommer intelligemment, sans crainte de manque, et de reverser la différence à ceux qui en ont besoin? Loin de m'inscrire dans un mouvement politique quelconque, je me demande simplement comment on peut sciemment se gaver, payer pour perdre quelques grammes, et laisser mourir ceux qui se contenteraient de nos restes.
La trend-setteuse réagit à retardement sur un article paru dans le Elle, entre les pages beauté et un article sur "Sex & the City", article mettant en lumière les incohérences d'un monde bipolaire. Il ne s'agit plus de pays industrialisés ou en voie de développement, mais bien d'une société globale partagée entre les crève-la-faim et les bien nourris, entre ceux qui tentent de survivre et ceux qui se vautrent dans l'abondance, en le regrettant aussitôt. Et si on diminuait ne serait-ce que d'un pour cent notre consommation de bouffe, si on renonçait à ce produit miracle et qu'on envoyait l'argent à Action contre la faim, notre vie en serait-elle moins belle? En tout cas, elle le serait certainement plus pour quelqu'un...
Vous l'aurez peut-être remarqué: il y a du nouveau sur ce blog: une belle carte avec toutes mes adresses préférées, à Paris, mais aussi ailleurs, parce que trend-setteuse rime parfois avec voyageuse (à défaut de jet-setteuse, bien que...). Et j'en profite donc pour vous présenter ce petit site qui monte, qui monte... Pour une fois que c'est l'abeille et pas l'araignée..!
Ok, pour comprendre ce jeu de mots, il faut aller faire un tour sur Nomao. C'est un site de référencement de lieux et d'événements qui localise tout sur une google map. Pas mal, non? Concrètement, ça veut dire que quand je donne rendez-vous à mes amis dans un petit restaurant connu de moi seule, à une adresse improbable, il leur suffit de chercher le lieu (que, bien évidemment, j'ai déjà ajouté à ma liste) et ils auront la carte pour le situer.
Et ce n'est qu'un début, parce que moi, tête en l'air que je suis, je n'ai pas toujours l'adresse des restaurants confidentiels, ou du dernier bar dont on m'a parlé, dont je sais seulement qu'il est dans tel quartier, mais impossible de me souvenir où... Pas plus tard que le week-end dernier, j'ai passé plus d'une heure et demie à écumer les petits villages d'Italie pour trouver un restaurant où mes cousins m'avaient emmenée l'année dernière. Inutile de vous dire que, même si maintenant j'ai intégré le chemin, j'aurais été contente de réduire les 90 minutes de recherche aux 15 nécessaires pour m'y rendre.
Et c'est là que la magie Nomao vient changer ma vie: à partir de maintenant, je rentre toutes mes adresses sur ma page (enfin, juste celles que j'aime, parce que les autres je ne vois pas l'intérêt). Je peux même y ajouter des photos pour être certaine de reconnaître le lieu (ou pour que mes amis sachent dans quoi je les embarque). Et pour simplifier les choses encore plus, le site est accessible sur mon portable!
Le fin mot de cette histoire, c'est qu'à partir d'aujourd'hui, je partagerai avec vous mes petites adresses, des lieux plus ou moins connus: restaurants, bars, clubs, boutiques, spas... Ca m'évitera d'écrire un article à chaque fois (sauf en cas d'événement particulier, cela va de soi), et surtout ça pourra en aider certain(e)s dans leur recherche (on dîne où en sortant du ciné?).
C'est avec le plus grand plaisir que je vous invite à découvrir mon petit monde élargi et, si vous avez vous-même créé une page sur Nomao, à me faire découvrir le vôtre. (suffit de m'ajouter à vos amis - SashaLuna). Quoiqu'il en soit, j'espère que ce petit widget vous plaira autant qu'à moi et que les adresses d'une trend-setteuse deviendront vite les vôtres!
Vendredi dernier, je me suis décidée à passer une folle soirée, enchaînant les sorties et les styles. Mais les folles soirées ne se terminent pas toujours comme elles ont commencé et peuvent réserver de mauvaises surprises. Je n'irai pas jusqu'à accuser la Préfecture de Police de chercher à saper les sorties parisiennes, mais ce n'est pas loin, parce que, c'est vrai, elle avait drôlement bien commencé ma soirée...
Vendredi 16 avril: les Dood passent au Réservoir. Les Dood, c'est un groupe de funk absolument démentiel. Parce qu'ils ont le groove, parce qu'ils ont une présence incroyable sur scène, parce qu'avec eux on ne s'ennuie pas, parce qu'ils mettent une ambiance de folie où qu'ils jouent. Direction le Réservoir, quartier ingarable au possible, mais j'avais la foi. Coup de bol: une place de livraison abandonnée au milieu d'une rue aussi vide que promesses de notre président. Je me gare et file profiter du concert. Au retour, je récupère ma petite voiture direction Régine pour l'anniversaire d'un ami.
Ah, le quartier des Champs-Elysées le vendredi soir. La foule pressée sur les trottoirs depuis l'interdiction de fumer dans les clubs (YEEEESSSS!!!!), les embouteillages et la chasse à LA place pour se garer et aller danser quelques heures. Re-coup de bol: une livraison à deux pas de chez Régine (il y a des jours, comme ça...).
Ce n'est qu'en sortant que j'ai commencé à percevoir le mauvais côté d'une si bonne soirée. J'arrive à l'angle de la rue et qu'y a-t-il à la place de ma voiture? Un trou. Un trou béant entre la Smart et le scooter qui l'encadraient. C'est alors que je remarque le bazar inhabituel de la rue de Ponthieu: au méli-mélo de clubbeurs discutant en pleine rue s'ajoute l'activité ininterrompue des camions de la fourrière.
Ma voiture a donc fait partie des heureuses élues à l'enlèvement demandé de rigueur le week-end rue de Ponthieu. Car il faut le savoir: chaque vendredi et chaque samedi, inlassablement, à partir de 2 heures du matin, les forces de l'ordre s'agitent et glissent papillons et stickers de demande d'enlèvement sur les voitures garées sur les emplacements livraison, et celles-là seules.
Je traduis pour ceux qui n'auraient pas bien compris: UNIQUEMENT les véhicules garés sur les emplacements livraison, à l'exception des potes des charmantes contractuelles de sortie. Oui, parce que:
1. la Smart, déjà garée devant moi à mon arrivée, n'a pas reçu son joli sticker et n'a donc pas été emmenée, alors qu'elle était elle aussi sur une livraison, et qui plus est en bout de rue, donc plus facile à prendre;
2. les voitures garées à l'arrache en angle ou sur les passages cloutés, voire sur le mauvais côté de la rue, avaient été épargnées.
Vous imaginez bien mon humeur et le vocabulaire que j'ai pu utiliser concernant ces enfoirés de biiiiiiiip, biiiiiiiip, biiiiiiiiiip qui s'amusent à foutre en l'air la soirée de gens qui sortent pour se changer les idées après une dure semaine de labeur. Parce que sachant que les livraisons sont interdites entre 22h et 6h, et que de toute façon, tous les commerces sont fermés, j'aimerais bien savoir qui je dérangeais, moi, sur ma place de livraison, sans dépasser ni sur une place réservée aux handicapés, ni sur les clous, ni sur quoi que ce soit.
C'est alors que le gentil monsieur sur qui j'ai passé mes nerfs en expliquant que "comment je fais, moi, pour rentrer, vu que mes clés de maison sont dans la voiture et que ma fortune se monte à 10 euros, comment je fais, hein, pour aller jusqu'à la porte de Saint-Ouen?" m'a dit que c'était lui le chef des enfoirés (aïe, la boulette!) et qu'un de ses gars pouvait nous emmener mon partenaire de galère (qui lui avait sa carte de crédit, ouf!), jusqu'à la fourrière. Et c'est là qu'il m'a aussi expliqué que les enfoirés ne font que prendre les voitures marquées par la police (les trois poufs, là-bas, qui n'ont tellement rien à faire le vendredi qu'elles remplissent les quotas).
Parce que quotas il y a..! Et non, ce n'est pas une légende... Donc, pour atteindre l'objectif, rien n'est laissé de côté, et ce sont les hauts lieux de la vie nocturne qui sont visés. Donc, bientôt, personne ne sortira plus dans le 8ème, de peur de finir la soirée porte de Saint-Ouen, et c'est tout un secteur d'activité qui sera en péril. Si, si!!! Moi je vous le dis. Mais ce n'est pas grave, parce qu'à 172 euros la soirée (fourrière: 137 euros, + l'amende à 35 euros), plus le taxi, il vaut mieux rester chez soi ou aller dans des quartiers moins touchés, chez les "pauvres". Qui a dit que le clubbing était universel?
J'ai fait le calcul, et à ce prix-là, je fais une méga fête à la maison, avec tous mes amis, champagne, foie gras et saumon fumé pour tout le monde. Et si on se met à trois-quatre, on peut limite se louer un bar. C'set un concept à lancer: se poster à la sortie de la fourrière, récupérer les contacts des malheureux qui se souviendront de leur soirée et leur proposer de cotiser, dès la semaine prochaine, pour organiser des contre-soirées dans des lieux préservés d'une volaille un peu trop zélée. Comment ça je deviens insultante? Faites vos comptes...
PS: un grand merci aux "chef des enfoirés" et à notre chauffeur improvisé qui nous ont économisé le taxi...
PPS: on a quand même eu un sacré fou-rire dans le camion au retour, à se prendre en photo pour prouver qu'on y était. Mieux vaut en rire qu'en pleurer ;-)
"En mai, fais ce qu'il te plaît"... Le mois de mai et ses journées à rallonge, le mois de mai et les petites robes légères, le mois de mai et l'insouciance, le mois de mai et ses ponts à sucession (qui, de nos jours, fait des semaines de plus de deux jours en mai?)... On s'attend à ce que la presse suive le mouvement et nous enchante de séries mode plus féériques les unes que les autres, romantiques en diable, avec un soupçon de légèreté adulescente. Que nenni! Revue de presse d'un mois de mai, 40 ans après...