Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 13:15
Mercredi dernier, séance de 22h, Montparnasse, je me retrouve dans une toute petite salle pour un film qui vient pourtant de sortir. Good Morning England n'est à l'affiche que depuis quelques heures et on l'a pourtant relégué dans une salle pour films en fin de vie. C'est d'autant plus étonnant que, bien que le film ne soit pas destiné à être un blockbuster, les extraits sont plutôt encourageants.

Le pitch: dans la Grande-Bretagne de la fin des années 60, des radios pirates diffusent du rock. L'une d'entre elles, Radio Rock, a élu domicile sur un bateau en pleine mer du Nord. A son bord des DJs tous plus déjantés les uns que les autres, addicts à l'herbe et à l'alcool. Un beau matin, le filleul du maître à bord arrive, apparemment parce que sa mère pense qu'il s'assagira en mer (il aurait trop fumé, trop bu). Commence alors pour lui la découverte d'un monde qui tourne autour du rock et des jolies fans qui montent à bord un samedi sur deux.

Première certitude: la bande-son déménage. Un mélange de Kinks, Stones, Who, de guitares affolées et de slows langoureux annoncés par les voix sulfureuses de DJs stars. On y retrouve des personnages hauts en couleurs, qui dédient leur vie au Dieu rock'n'roll: le Comte, véritable figure de proue d'une radio libre, toujours à la recherche de l'ultime provocation; le Dr. Dave, dont l'embonpoint n'est pas un problème dans la course aux minettes en chaleur: Gavin, dont la voix fait trembler les auditrices; Midnight Mark, le beau brun ténébreux qui ne dit pas un mot mais les tombe toutes; Thick Kevin, à l'intelligence... "à part"; Simon, le fleur bleue de l'équipe, à la recherche du grand amour; ou encore Bob, hippie flower power que personne ne voit jamais. Ne pas oublier Quentin, capitaine de Radio Rock, un dandy élégant qui gère ce petit monde.

Evidemment, les clichés vont bon train, entre le jeune Carl, toujours puceau, que ses nouveaux amis vont vouloir aider, un ministre britannique very old school (brillamment interprété par Kenneth Branagh) qui veut la mort des radios pirates, et les deux stars des ondes qui se tirent la bourre pour savoir qui des deux est une poule mouillée. Il y a une forte dose d'humour anglais dans ce film, et, aussi surprenant que cela puisse paraître, le réalisateur a réussi un tour de force en s'éloignant définitivement de Love Actually ou 4 mariages et un enterrement. L'univers dépeint est à l'image de l'époque Austin Powers, le réalisme en plus.

Verdict: le meilleur film que j'aie vu depuis bien longtemps. Le rythme est rapide, on ne s'ennuie pas (pourtant le film dure deux heures), l'humour fait trembler la salle. On rit du début à la fin. Que dire de plus? Que les nostalgiques du rock s'y retrouveront, que la jeune génération va découvrir les bases d'une culture qui dure, que Good Morning England est vraiment The Boat That Rocks!
Partager cet article
Repost0
23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 11:34
Ce petit interlude dépaysant devait bien toucher à sa fin, et je réalise qu'il m'en aura fallu du temps pour réussir à y mettre un terme en narrant nos dernières expériences. Une page se tourne, et le livre se referme. Tokyo's gone for good. Until next time..! En bonnes trendsetteuses que nous sommes, nous avons mis un point d'honneur à nous inspirer de Lost in Translation lors de ces quelques jours. Voici donc le récit de notre copié-collé version 2009 de deux pseudo-baroudeuses en mal de découverte.

Lost in Translation, ses heures passées au bar du Park Hyatt, la vue imprenable sur Tokyo by night, les karaockés en hauteur... Tous ces petits détails d'un film culte qui demandent vérification une fois sur place. Ne le nions pas: ce film culte d'une génération entière laisse place au doute quant à la véracité des
expériences vécues; tout semble si fluide et si opaque à la fois, comme voilé par la brume d'un décalage qui est loin de n'être qu'horaire. Deux frenchies dans un pays inconnu, deux party-girls qui accumulent les excès de fête et le manque de sommeil, yeux grands ouverts en plein milieu de la nuit et capables de s'endormir devant un écran au musée quand ce n'est pas dans un train pour Kamakura.

Ah! Kamakura! Le plus grand bouddha du Japon, un symbole de plus de dix mètres de haut
, planté dans un jardin aux allures de garderie tant il y a de touristes qui s'y pressent, avides de découvrir les secrets du maître zen. un bouddha qui accueille en son ventre ces curieux venus chercher la clé d'un bien-être d'ailleurs. Petites fourmis munies d'appareils photo qui mitraillent sans cesse, sans même admirer ce qui les entoure. Ont-ils seulement fait le tour du jardin? On'tils admiré ces tongs surdimensionnées? Peu de chances. Kamakura, c'est la campagne en banlieue, l'expédition dangereuse en-dehors des balises du métro. Pensez: il faut prendre le train, puis, une fois sur place, un bus! D'aucuns auraient renoncé face à la difficulté de demander son chemin. Heureusement que l'office de tourisme est là! Mais Kamakura et son bouddha ne font pas partie du film. Ils ne se seraient pas bien exportés. Ce sera cependant un saut de puce témoin d'un décalage indéniable.

Passons. La veille au soir, nous avons pris notre verre au bar du Park Hyatt, le fameux New York Grill. Quelle expédition pour qui ne se pose pas tanquillement dans un taxi. L'hôtel se trouve à Shinjuku, quartier d'affaires le jour qui devient red light district la nuit. Dépeuplé, vidé de la frénésie diurne, il n'est pas des plus accueillants. Nous croisons des vieillards sans abri couchés sur des cartons. La misère est universelle...

A notre arrivée, après un safari citadin sans boussole, la réceptionniste nous a annoncé que le bar était fermé. Et oui: contrairement à celui du film, le bar de la vraie vie ferme à minuit. Ce qui ne nous a pas empêchées de monter pour "prendre une photo" et de faire un petit coup de charme au charmant serveur qui nous a accordé un dernier verre. Sur fond de White Russian, nous avons pu apprécier la vue époustouflante: à l'horizon que des lumières, témoins d'une vie nocturne aussi riche qu'étendue dans cette ville. Au fond, une table où riait une petite bande de potes dont l'un n ous a subjuguées: il était tout simplement parfait. Clin d'oeil à une situation parallèle entre Scarlett Johannsson et Bill Murray. Nous ne sommes pas allées plus loin: nous étions dans un autre film, le nôtre. Départ tardif, luxe des grands hôtels qui vous hèlent un taxi avec classe.

Evidemment, un Tokyo trip ne peut se faire sans une session de karaocké dans un immeuble tout entier dédié à cette pratique ludique. Un samedi soir à Shibuya, mêlées à une foule hétéroclite, gothique punks et lolitas en goguette. Le seul endroit où trouver un camion de crêpes rose (et oui, j'ai pu m'adonner à l'un de mes vices préférés en dégustant une crêpe kitsch au possible). En levant les yeux du bitume où se pressaient des pieds enrobés de chaussures plus colorés qu'un arc-en-ciel au pays de Candy, je l'ai vu: un building où chaque étage, chaque pièce, sont dédiés au karaocké. impossible de ne pas se laisser entraîner. De nouveau, l'esprit de Lost in Translation a flotté tout autour de nous: trois fighteuses de la note improbable, killeuses de partitions, aux prises avec un matos high tech à en faire pâlir  nos pauvres karaockés parisiens. Deux heures trente de chansons anglaises et nippones (et oui, notre acolyte australienne de Taïwan se débrouillait sur quelques-unes de ces mélodies inconnues à nos oreilles). Cent cinquante minutes à cracher des paroles dans un flot ininterrompu, partageant des cultures musicales opposées qui finissent pas s'assembler.

Notre dernière soirée a été la plus généreuse en nouvelles rencontres et en partage: les deux parisiennes en vadrouille se sont jointes aux expats joyeusement allumés pour un repas arrosé au saké et des shots à la "happiest place on Earth". Soirée mémorable, tout autant que le voyage qui a suivi: 1h30 de sommeil a succédé aux sakés, Malibu-pamplemousse et shots de téquila. un aller simple pour un voyage éthéré. Tokyo est restée derrière nous alors que nous nous envolions pour un retour à la réalité.

THE END 
Partager cet article
Repost0
31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 10:54
Comme chaque saison, voici l'invitation pour la vente privée chez Robert Dodd. Faites-vous plasir avec des petits prix!
Partager cet article
Repost0
26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 14:40
Tokyo est une ville trépidante, toujours en action, et il a bien fallu se mettre au rythme de la capitale nipponne. Echaudées par le shopping à Harajuku et Omotesando Hills, nous avons poursuivi notre quête du stylistiquement incorrect en déambulant dans les parcs le week-end. Et ce n'est pas forcément ce que nous attendions qui a retenu notre attention...

Pour donner une idée du quartier de Ueno, situé juste à côté du parc du même nom et sous le trajet du train, disons que c'est un mix entre les Puces et les Halles, mais avec des boutiques ultra-pointues, et surtout un choix de baskets incroyables (on en revient toujours aux baskets) et les chaussures les plus hautes de la création. Ici, les joggings et autres sweat à capuches côtoient jeans vintage, ,les robes  gothiques et les petites jupes volantées façon ballerine
trash. Je n'ai d'ailleurs pas pu résister à la tentation d'essayer l'une de ces robes corsetées sur fond de tutu noir et dentelle à la vampirella. Le tout est d'assumer, ce que je ferai certainement à la prochaine Tokyo Decadance où j'arborerai fièrement ma petite jupe trouvée dans une friperie spécialisée.

Mais LA découverte de Ueno, LA bonne affaire, a été ce petit magasin de chaussures, perdu dans un îlot de devantures toutes  plus colorées les unes que les autres, deversant leurs présentoirs bondés jusque sur les passants pressés les uns contre les autres dans la jungle de la culture urbaine tokyoïte. Ce petit magasin qui ne payait pas de  mine face à ses concurrents pratiquait des prix cassés, et c'est là que j'ai trouvé l'emblème fashion de mon voyage: mes Converse à semelle compensées. Attention! Pas de ces copies vulgaires que s'arrachent les apprenties pétasses (je sais, ce n'est pas très charitable), mais bien de vraies All Star avec juste ce qu'il faut pour sortir de l'ordinaire et être bien dans ses baskets (ok, elle était facile).

Du côté de Yoyogi Park, l'ambiance était plus à la rigolade avec des cosplays en devenir. Pas de chance: le temps n'était pas avec nous, et nous n'avons pas eu droit au défilé de créatures en tous genres. En revanche, nous avons pu assiter à un combat de jedi en plein air. Et la vision de ces sabres laser en action était des plus surprenantes au milieu du parc désert, entre quelques arbres dénudés et les sempiternels pruniers en fleur. Aaah, les pruniers en fleur... Quelle joie de voir ces quelques pétales roses égayer les allées mornes. Car le fait est que les parcs de Tokyo sont tristes à moins d'être couverts de neige ou lorsque les cerisiers fleurissent. Avis aux voyageurs...

Au nord de Yoyogi, c'est l'électronique qui prime. Certains ne voient pas le rapport avec la mode, et bien... Détrompez-vous, car le style est une affaire de technique quand il s'agit de trouver le bon casque audio, celui qui ne détonnera pas avec la tenue hyper-tendance de la fashionista accro à la musique. Et c'est dans les étages de paquebots dédiés à la hi-fi, à l'informatique, à l'image et au son que les modèles les plus pointus ont leur espace dédié. Mon petit préféré, c'est le rose, qui a le mérite de tenir chaud aux oreilles. Et pourtant... j'ai opté pour un cache-oreille zébré qui ne flingue pas le bruhing! (les fashionistas ont de ces préoccupations..!)

Evidemment, j'aurais pu vous parler des temples perdus dans les parcs, des touristes venus s'extasier devant des arbres ensommeillés, mais la vérité est là: les alentours des parcs étaient plus intéressants en cette saison que leur contenu. Alors pour résumer cette épopée shopping qui a de nouveau fini à Harajuku (qui touche Yoyogi Park), la proximité de grandes étendues naturelles (hum!) semble impliquer une mode plus farfelues, plus créative, et surtout plus délurée que les grands centres commerciaux (je dis "centres comemrciaux" dans le sens de centre névralgique dont l'activité principale tourne autour de la consommation).
Partager cet article
Repost0
23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 13:24
Ca y est: le printemps est là, et avec lui le retour des beaux jours, le temps qui ensoleille l'humeur et les vêtements. Parce que oui, le paysage vetsimentaire risque de subir une mutation avec l'une des couleurs les plus improbables, de celles qui ne vont quasiment à personne. Le vert qui fait le teint blafard à qui ne revient pas de belles vacances sur des plages de sable blanc. C'est le kiwi power: un mélange dynamique de vitamine ssur fond d'acidité.

Certains d'entre vous sont sceptiques, et ça se comprend. Le vert porte malheur aux acteurs, c'est bien connu. Le vert ne donne pas bonne mine. Le vert c'est bon dans l'assiette, pas sur soi. Et pourtant, en ce samedi 21 mars, quelques irréductibles ont joué la carte green. Un apéro au soleil, du bon son et des kiwis. Autant dire que la thématique a fait des envieux: à bas la grise mine, virons tous vert punchy et laisson le verdâtre aux rabat-joie.

La tendance peut-elle décoller ou bien va-t-elle rester confinée aux goûters d'anniversaire de vingtenaires heureux de vivre? Quelques idées pour franchir le pas, dont deux venant de Laurie dont je ne peux que vous conseiller de lire le blog. Et oui, non contente de trouver l'accessoire vert qui la met dans le tempo, elle a créé le t-shirt du jour!

Une green attitude qui fait des émules dans les pages mode des magazines. Elle a consacré un  numéro entier il y a quelques semaines à la green attitude en propulsant Marion Cotillard rédactrice en chef. Astuces, bons plans, enseignes bio, tout y est passé, ainsi qu'une interview avec le sémillant (?!?) Hubert Reeves. Le green fait vendre, le green c'est l'option déculpabilisation d'une société de consommation dépensière, obnubilée par le "toujours plus". C'est très paradoxalement sous prétexte de nous sauver la planète que nous devrions investir dans des produits plus chers (vive la pouvoir d'achat), mais surtout toujours plus nombreux. Consommer plus pour freiner les conséquences de la consommation abusive? Drôle de solution pour saver la planète...

Le printemps est là, et c'est notre visa pour un monde meilleur: les balades à vélo remplaceront peu à peu les embouteillages, les activités de plein air prendront le pas sur les soirées télé ou à jouer aux jeux vidéo, et les fruits seront enfin de saison. Donc, le résultat de cette équation se profile avantageusement: moins de CO2, moins d'électricité et de chauffage, moins de fruits qui auront voyagé plus que vous et moi pour arriver dans les rayons des supermarchés.

La green attitude est tout bénéf: bonne humeur, vitamines en tous genres, mode originale et pétillante. Cependant, si vous voulez jouer la carte verte cette saison, il va falloir faire preuve de discernement et de créativité, parce que la dure réalité des choses est bien là: les rayons des boutiques proposent du vert, mais pas toujours pour le meilleur. Laissez de côté le vert bouteille (trop sombre) et lancez-vous sur du vert anis, du vert fluo, du vert flashy! Et si vraiment vous trouvez que le vert ne vous met pas en valeur, faites place aux accessoires. Ils ne vous plaisent pas le petit noeud et le t-shirt de Laurie..?  

Partager cet article
Repost0
19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 11:04
J'allais écrire le quatrième volet de mes pérégrinations tokyoïtes quand je me suis aperçue que le prochain article édité serait le centième. Inutile de préciser que les chiffres ronds ont tendance à avoir plus d'importance que les autres, et qu'ils sont généralement propices à un bilan. C'est pourquoi le Tokyo-style part 4 ne sera publié que demain, ou après-demain... il fait si beau..!

100articles, ça se fête, et je ne peux me soustraire au traditionnel cocktail de célébration. La profusion d'anniversaires du mois de mars aidant, ça risque de s'étaler sur quelques jours, et c'est tant mieux. Si je regarde en arrière, je vois que je vous ai beaucoup parlé de moi; ça doit être mon côté mégalo. Je vous ai aussi parlé de mode; probablement une déformation professionnelle difficile à effacer. J'ai eu quelques coups de gueule, mais aussi des coups de coeur, et parfois je me suis intéressée aux people et à ce qui est écrit dans la presse féminine (que je lis religieusement, mais qui finit par me lasser; peut-être me déciderai-je à reprendre ma revue de presse bientôt).

Mais voilà: la trendsetteuse change avec l'air du temps. Elle s'intéresse plus à l'environnement, aux incohérences d'un monde bipolaire, moins à une mode parfois si farfelue qu'on ne peut la porter sans risquer de terminer en hôpital psychiatrique, avec une jolie chemise blanche (un must, toujours) dont les manches se nouent dans le dos (étonnant qu'aucun créateur ne s'en soit inspiré). La tr
endsetteuse délaisse les soirées pseudo-trendy car ces soirées n'ont de trendy que le nom, destinées à un commun de mortels en mal de gloire. Andy Warhol ne pouvait imaginer à quel point il avat raison, mais c'est également grâce (à cause..?) de lui que tous cherchent à attirer l'attention, pour obtenir un quart d'heure de gloire promis depuis si longtemps.

A l'image de Marion Cotillard ou d'Angelina Jolie, la trendsetteuse 2009 se soucie de la faim dans le monde et agit à son niveau pour participer au ralentissement d'une catastrophe écologique dévastatrice. Elle apprend la générosité en pensant à demain avant de penser à aujourd'hui et parraine des enfants qui n'ont que faire de la dernière console de jeu, luttant chaque jour pour ne pas mourir de faim. Elle sait se faire plaisir à moindre coût, agir écolo sans virer extrêmiste et renier les avancées confortables à portée de main.

Quel impact sur ce blog? Tout simplement un léger (on ne peut pas tout rejeter en bloc quand même!) changement de ligne éditoriale (j'adore utiliser du jargon de journaliste): place à la culture régressive si réconfortante en ces temps d'hérésie massive, aux petites choses qui font chaud au coeur, à plus d'articles "sérieux" parce que si on a envie de rêver et de se faire plaisir, il n'en faut pas moins laisser parfois la frivolité de côté au profit de thèmes plus graves.

Alors plus que jamais, la vie d'une trendsetteuse ne se limite pas à des sorties en pagaille, encadrées par les pages de magazines qui nous vendent non pas du rêve mais de l'uniformité inacessible (qui, aujourd'hui, peut se permettre de se balader vêtue d'une silhouette d'un spécial tendances de la saison?). La version 2009 se veut plus réaliste, fashion-friendly mais pas fashion victim, et plus ouverte sur le monde. C'est d'ailleurs pour cette raison que la rubrique Envie d'ailleurs voit le jour. Parce que le grand luxe 2009 de la trendsetteuse est d'aller voir se qui se passe au-delà de sa petite vie parisienne. Et c'est reparti pour 100 articles!
Partager cet article
Repost0
17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 11:11
Alors voyons, où en étais-je de mes tribulations nippones? Ah, oui! L'expérience Harajuku par un jour de pluie. Parce que oui, il pleut à Tokyo, et durant notre séjour c'était plutôt deux fois qu'une. Alors que fait-on quand le temps n'est pas de la partie, qu'il fait froid et humide et que les deux parisiennes veulent continuer leur exploration? Et bien... elles vont à Omotesando Hills, un centre commercial design où il fait bon vivre.

Omotesando Hills, c'est la réconciliation avec le shopping tokyoïte. Une architecture à faire pâlir nos grands magasins, une succession de boutiques de luxe dans une oasis de lumière et de lignes pures, un endroit où il fait bon se promener et oublier le climat extérieur. Aaah, se retrouver sous une pluie de lumière, déambuler via des pentes douces et oublier les escalators... On passe sans transition d'un excellent restaurant qui fait des udon divines (udon, on le met au masculin ou au féminin..?) à des sacs personnalisables à l'infini via un jeu de glissières à une boutique de luxe pour cabots chouchoutés. Là où tout n'est qu'ordre et beauté...

Au-delà des portes d'Omotesando Hills se trouve la quartier de Harajuku, bien connu pour ses victimes de la mode et ses nombreuses boutiques de designers. On y trouve pêle-mêle tous les styles, allant du gothique au skater en passant par la lolita trash et la jolie soubrette. Le spectacle est dans la rue, surtout le dimanche (les cosplays se retrouvent dans le Yoyogi Park voisin), et les boutiques se suivent mais ne se ressemblent pas. Là encore, il faut pousser les portes, monter dans les étages ou descendre dans les caves pour dénicher de petites merveilles vintage pour pas cher.

C'est encore ici qu'on trouve une boutique à touristes qui propose une grande variété de souvenirs du Japon. L'oriental Bazar est l'endroit idéal pour acheter un kimono ou un yukata (kimono en coton), un service à thé ou des bricoles inutiles mais qu'on ne peut s'empêcher d'acheter. A quelques mètres, c'est Kiddyland qui attire les grands enfants. Gadgets, charms, jouets, tout est là pour pousser à la consommation. Les fans de Hello Kitty deviennent dingues à l'étage consacré au chat rose et blanc, les nostalgiques des anées 80 découvriront avec joie les nouveaus Kiki (ben oui, Kiki, vous vous souvenez?) ou les objets à l'effigie de Snoopy. Quant aux mangaphiles, le dernier étage les perdra... Enfin, Condomania vous permettra de touver des préservatifs-kanji (porte-bonheurs japonais) ou qui brillent dans la nuit. Joyeux mélanges des genres!

Après les affres de Ginza et Roppongi Hills, Omotesando Hills et Harajuku nous ont réconciliées avec le shopping. Ma complice ne savait plus où donner de la tête niveau baskets et s'est ruinées pour des paires introuvables en France. Quant à moi, j'ai fait une razzia en bonne et due forme chez Kiddyland (si vous croisez une adulescente avec cette gourde dans son sac, vous me reconnaîtrez). Mais ma plus grand victoire, c'est un yukata noir et rose qui me rappelle Tokyo à chaque fois que je l'enfile; avec un peu d'imagination, c'est back to Japan..!
Partager cet article
Repost0
10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 17:10
Comment rattraper le temps quand on n'a que 5 jours à Tokyo et une journée de perdue sur un planning initial ultra-compact? En passant la vitesse supérieure, pardi! Donc sur la to-do list de cette première journée: Ginza, Roppongi Hills, la Mori Tower et pour terminer en beauté une soirée avec des expats. Quand je vous dis que les voyages ne sont pas de tout repos...Tokyo-style01921.jpg

Lever tardif, direction Ginza, ses grands magasins, ses enseignes de luxe et sa foule pressée. Premier
bon plan: à l'heure du déjeuner, le plus sympa et le plus économique est de se rendre dans les sous-sols de Mitsukoshi. Là, partout, des rayons de petits plats, de légumes, de sushis et autre tempuras. C'est le paradis de la curieuse culinaire. Ce qui n'est pas mon cas étant donné le nombre exponentiel de choses que je refuse de manger. J'ai quand même réussi à me la jouer fighteuse de la bouffe en testant deux-trois choses dont j'ignore encore à ce jour la composition. Allez demander aux vendeuses de quoi il s'agit, pour rire..! Heureusement, les moins téméraires peuvent se rabattre sur les pâtisseries. Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi: le Japon est friand de la France et a réussi à nous dépasser en matière de nourriture. Je peux le dire, la mort dans l'âme: leurs gâteaux n'ont rien à envier aux nôtres. (j'écrase une larme à la vue de ces mots sur mon écran)

Mitsukoshi & Co sont les Galeries Lafayette & Co (Printemps, Bon Marché...) de Tokyo. Mais, et là j'e
ntends déjà les fashionistas en lâcher leur it-bag de stupéfaction, pour le coup, c'est nous qui n'avons rien à leur envier. Les rayons sont tristes, les étages se suivent et se ressemblent un peu trop, c'est de la mode aseptisée, rangée, presque top classique. Rien ne donne envie d'être essayé, et quand par bonheur une pièce attire mon regard, c'est le prix qui me fait fuir. Finalement, ce que j'ai préféré, c'est le moine tibétain qui bénit l'avenue. Quand je disais "choc des cultures", je ne pouvais trouver meilleure illustration.

Déçue, j'ai
pris mes cliques et mes claques (et ma complice, sous la bras), pour aller traîner mes guêtres du côté de Roppongi Hills. J'avais déjà eu un aperçu la veille de la night à Roppongi, mais la journée n'a évidemment  rien à voir. Pour équilibrer un début de journée totalement superficiel et dédié au shopping, on a commencé par la Tour Mori, la tour la plus haute de Tokyo, cadeau d'un multi-millionnaire à son épouse. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'au sommet de la tour se trouve un musée, et pas des moins sympas. L'exposition du moment était consacrée à l'art moderne indien, et je dois dire que ces chamarrés de couleurs, ces pièces chatoyantes et une installation interactive où le visiteur se fait artiste m'ont beaucoup plu. Au final, pour une vue à couper le souffle, nous avons grimpé quelques marches pour atterrir sur le sky deck, autrement dit le toit du gratte-ciel. "I'm the queen of the woooorld!!!"

Après ce petit interlude culturel, retour aux choses sérieuses: Roppongi Hills est un centre commercial au coeur même de la Mori T
ower. Impossible de ne pas aller y faire un tour. Sauf que... sauf que je ne sais pas si j'étais dans une journée "no-shopping, no-superficiality", mais là encore: grosse déception. Moi qui envisageais Tokyo comme une capitale du shopping, un lieu de perdition pour serial shoppeuse en mal de pièce rare, j'ai dû me rendre à l'évidence: l'énorme valise vide que j'avais emportée ne se remplirait pas de sitôt (c'est mon banquier qui va être content!).

Heureusement pour nous, la soirée s'annonçait sous de meilleurs auspices: un ka-ra-oc-ké, LE must tokyoïte, LA référence! Malh
eureusement pour nous le temps de rentrer (et de se planter de ligne de métro), de prendre une douche et de nous faire belles, les restaurants étaient tous fermés (sauf celui de la veille, sur lequel - et où - je ne reviendrai pas). Donc, de nouveau, j'ai fait ma grande courageuse et j'ai acheté des trucs inconnus (tout était écrit en hiéroglyphes). Dans mon malheur, j'ai eu de la chance: ces triangles d'algues contenaient du riz et du poisson. Du poisson!!! Pas du poulpe, pas de la crevette ni du crabe, mais du saumon! Sauvée. Et en dessert: petit gâteau fourré aux haricots rouges (comment ça: c'est pas un
dessert? ben si, là-bas on mange les haricots rouges sucrés. Pensez-y lors de votre prochain chili con carne).

L'arrivée au Geronimo's nous a tout de suite mises dans le bain. C
e petit bar australien où les records de shots sont affichés (comment peut-on aligner plus de 400 shots?!?!?), où les cravates de ces messieurs côtoient les soutien-gorge de ces demoiselles, accrochés tout autour du bar, était bondé. Et devinez qui avait investi les lieux..? Des occidentaux! Et des australiens, of course! J'ai fait ma petite joueuse en prenant un jus de cranberry, mais la suite des événements m'a donné raison. Parce qu'après...

Après c'était direction Fiesta (attention, pas Feria, parce que Feria c'était la veille), pour u
n karaocké de folaïe! Entourées d'expats sévèrement imbibés (et ça n'allait pas aller en s'arrangeant), nous avons pu pousser la chansonnette et nous mesurer à ces tokyoïtes d'adoption, dont certains devaient partir dans les jours qui suivaient (ceci expliquant le cela du taux d'alcoolémie général). Soirée mémorable s'il en est, arrosée de Malibu-pamplemousse, illuminée de perruques multicolores et parsemée de quelques beaux garçons émêchés. Tout ça pour dire que la réputation sulfureuse des expats à Tokyo n'est pas qu'une légende, bien au contraire.

Bilan de la première journée: shopping: 0; partyanimals: 17. Tokyo se profile comme une vill
e improbable, remplie de surprises, de lieux cachés. En effet, où ailleurs trouve-t-on des bars en étages, des karaockés planqués au milieu d'un immeuble d'une rue sombre? Tokyo est la ville du camouflage; même le fameux Velours se trouve dans une arrière-cour d'un quartier apparemment déserté à la nuit tombé. Note pour la suite: toujours visiter les cages d'escaliers et oser pousser les portes closes.
Partager cet article
Repost0
9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 13:24
Quelle destination autre que Tokyo une trendsetteuse pouvait-elle choisir pour se changer les idées et voir le monde, comprendre: faire un mega-break l'espace de quelques jours? C'est donc en moins de trois semaines que j'ai trouvé une complice, le billet pas cher (et oui, c'est encore possible) et l'hébergement chez un charmant américain qui, étant en vacances, nous a laissé ses clés et sa chambre. Direction Tokyo, ville dont la démesure fait à la fois peur et envie, melting pot culturel en ébullition permanente.

Premier contact avec la capitale nippone après pas moins de 20 heures de voyage. Tout était trop beau pour être vrai. Flashback: au départ de CDG, un abruti fini a laissé ses bagages devant MA porte d'embarquement. Temps de réaction de la sécurité + temps de réaction des passagers tous prêts à embarquer = retard au départ donc retard à l'arrivée pour notre correspondance à Zurich. Vous est-il déjà arrivé d'attendre, inconfortablement installé dans votre siège, que des passagers en corresopndance arrivent pour que votre avion décolle? A moi, oui, sauf que cette fois-ci l'avion de la Swissair au départ de Zurich pour Tokyo ne nous a pas attendu. Et pourtant nous avons atterri AVANT le départ du vol. Merci la Swissair. Donc vol pour Francfort (un peu plus d'une heure de battement), puis attente de plus de 5 heures avant de reprendre un vole pour Tokyo. Note: penser à un coup de gueule.

Retour sur l'arrivée. Dès la sortie de l'avion, c'est immersion totale: impossible de lire ce qui est écrit (bon, allez, je mens un peu, là, parce qu'il y a les sous-titres), et succession de messages incompréhensibles dans les hauts-parleurs. Le choix le plus simple s'avère le plus judicieux: suivre le mouvement des occidentaux. Passage de la douane, où je n'ai pas été capable de donner l'adresse exate où nous allions habiter, mais où j'ai brandi fièrement le google map en ma possession, récupération des bagaes et là... grand moment de solitude face au plan de métro. Peu importe: méthode Assimil en main, je me dirige avec aplomb vers le guichet rose pour achter mon sésame: le PASMO!

Deux heures plus tard, traînant nos valises sur le bitume tokyoïte, nous avons passé la porte de l'appartement. Ouf! Et histoire de nous immerger dans la culture japonaise, nous sommes immédiatement redescendues pour un petit dîner plein de surprises. Pas toujours bonnes, les surprises. Quand la majorité des restaurants de Tokyo mettent des "sculptures" de leurs plats en vitrine ou tout du moins des photos sur les menus, lesquels menus sont généralement écrits en japonais mais aussi en alphabet occidental, le choix de ma complice s'est porté sur LE restaurant de la rue où tout était écrit en hiéroglyphes (z'en faites pas: je sais bien que c'est chez les égyptiens - second degré, on dit) et pas l'ombre d'une photo à l'horizon. Pas froussarde, je sors ma méthode et demande un Udon. Pas de bol, z'en ont pas, mais du ra-men, si. Bon, Assimil m'explique que ce sont des nouilles fines dans un bouillon, je me lance.

J'aurais pas dû! Ca sent l'oeuf pourri. Normal: un oeuf bouilli flotte dans mes nouilles. Note pour plus tard: ne jamais prendre un plat avec de l'oeuf bouilli. Par respect (je m'adapte aux coutumes, et les japonais sont connus pour ça), je mange. Après 10 minutes de supplice à regarder le poulet frit de ma voisine, je m'habitue (ou comment perdre toute sensation au niveau du palais pour éradiquer le mauvais goût).

Mais pas le temps de s'apesantir sur cette expérience malheureuse: une folle nuit nous attendait déjà. Juste le temps de filer sous la douche et de sauter dans un taxi pour arriver au bar où nous attendaient des party boys tokyoïtes. Quelques verres pour commencer dans ce bar bien connu des expats (d'ailleurs, nos amis sont les seuls japonais du lieu), avant de passer par le Féria où de jeunes occidentaux (très jeunes et très occidentaux, mais je suis bien a Tokyo..?) se trémoussent alors qu'à cet étage il ne faut pas danser (sic!). Accessoirement, la pina colada est bonne, ce qui est un gage de qualité. Tellement bonne, en fait, que j'en reprends une, tien.

Pensant nous faire plaisir, et parce que la France est le comble de la hype au Japon, nos nouveaux amis, qui se sont multipliés entre-temps, nous emmènent au Velours, club, je vous le donne en mille... FRANCAIS!!! Mais je ne peux qu'aimer cet endroit grâce à son charmant videur qui a fait sa mauvaise tête car je n'avais pas ma carte d'indentité sur moi. Oh bah ça alors! me demander encore ma carte d'identité alors que j'ai... enfin, bref... Je lui ai fait une belle déclaration d'amour au monsieur! Le lieu est atypique, à mi-chemin entre une maison de passe et un fumoir. Je suis sidérée de voir qu'ici on fume en toute liberté. Mais on est loin de ce que Paris subissait avant le 1er janvier 2008. Je souffre en silence, et surtout loin de ces suicidaires au long cours.

Mon nouvel ami japonais a l'air d'avoir une idée derrière la tête qui ne correspond pas à mes envies du moment. Je lui annonce donc joyeusement que je suis toute excitée car mon amoureux et moi avons décidé de nous marier. Changement de cible, je n'ai pasq eu le temps de prévenir ma complice de voyage qui dit qu'elle est sans attaches. Ouch! Parfois un petit mensonge fairt des miracles...

3 heures du matin. Pour nous il n'est finalement que 19h. Raisonnables, nous décidons de nous soustraire au groupe au grand désespoir de notre ami qui avait visiblement décidé de consommer de la parisienne ce soir. La nuit ne fait pourtant que commencer. Tokyo ne dort jamais, et cette idée vient se loger dans ma pêtite tête bien fatiguée. Je réalise que les prochains jours ne seront pas de tout repos. Dieu de la hype, protège-moi de l'insomnie: j'aurai besoin de toutes mes forces pour ce marathon trendy.
Partager cet article
Repost0
16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 19:07
Comme à son habitude, le showroom Robert Dodd fait sa braderie de saison. Au programme: jeans, robes, pulls, mais aussi chemises, manteaux, accessoires... Bref, il y en aura pour tous les goûts, pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Des marques partout, l'occasion de se faire plaisir ou de s'avancer pour lvos cadeaux de Noël, alors... à vos économies!


Partager cet article
Repost0